Choses à Savoir - Culture générale - Pourquoi remet-on des coupes aux vainqueurs d’épreuves sportives ?

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Remettre une coupe aux vainqueurs d’épreuves sportives est aujourd’hui un geste symbolique universel. Mais d’où vient cette tradition ? Pourquoi une coupe, et pas une médaille, une couronne ou un simple diplôme ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l’histoire antique et médiévale, car l’origine de cette pratique remonte à plusieurs siècles, voire millénaires.1. L’Antiquité : des prix prestigieux mais sans coupeDans la Grèce antique, les vainqueurs des Jeux olympiques recevaient une couronne d’olivier sauvage (kotinos), symbole de gloire mais dépourvue de valeur matérielle. À Rome, les récompenses étaient plus concrètes : argent, objets de valeur, parfois même la liberté pour certains esclaves ou gladiateurs. Mais là encore, la coupe n’est pas encore une récompense codifiée.2. Le Moyen Âge : la coupe comme trophée et symbole festifC’est au Moyen Âge que la coupe commence à acquérir une signification particulière. Lors des joutes et tournois, les seigneurs ou souverains offraient aux vainqueurs des coupes en argent ou en or, souvent gravées et ornées, en guise de trophée. Mais à cette époque, la coupe n’est pas qu’un objet symbolique : elle est aussi utilisée pendant le banquet organisé après l’épreuve. Le vainqueur y boit à la santé de ses pairs, de son suzerain, ou de sa dame, dans une célébration qui mêle honneur, victoire et convivialité.Un exemple célèbre est celui du tournoi de Smithfield en 1390, organisé à Londres par Richard II d’Angleterre. Lors de ce grand tournoi, des coupes richement décorées furent remises aux chevaliers distingués, et le roi, selon les récits, fit porter à ses favoris des goblets d’argent remplis de vin épicé, que l’on trinquait à la victoire dans la grande salle du palais. Ces objets restaient ensuite comme souvenirs tangibles de leur exploit, et circulaient parfois comme de véritables trésors dans les familles nobles.3. Renaissance et époque moderne : la coupe devient un symbole figéAvec le temps, la coupe cesse d’être utilisée pour boire et devient un objet uniquement honorifique. Elle perd sa fonction de récipient au profit d’un rôle de trophée décoratif, souvent exposé dans les maisons ou châteaux. Aux XVIIIe et XIXe siècles, dans les compétitions sportives, artistiques ou intellectuelles, la coupe est le prix ultime, symbole de prestige social.4. Époque contemporaine : une tradition sportive universelleL’usage se généralise avec les compétitions sportives modernes. Dès 1871, la FA Cup anglaise consacre la coupe comme trophée officiel du football. Aujourd’hui, la Coupe du Monde de la FIFA, la Stanley Cup ou encore la Coupe Davis reprennent cette tradition. Même si plus personne ne boit dans ces coupes, leur forme évoque toujours la célébration, la victoire... et le banquet festif d’autrefois.En résuméOn remet des coupes aux vainqueurs car, depuis le Moyen Âge, la coupe incarne à la fois la victoire, la fête et le souvenir. Sa fonction première de récipient à boire s’est peu à peu transformée en symbole universel de triomphe et de reconnaissance publique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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